Franchise mode

Si le prêt-à-porter regroupe quelques enseignes en difficulté, il existe également de très belles réussites. Ainsi, les gros réseaux succursalistes s’en sortent bien, à l’instar de Zara qui continue à ouvrir de nombreux points de vente partout dans le monde, ou Primark dont l’arrivée dans une agglomération booste la fréquentation des autres commerces. En franchise, on peut noter le dynamisme des enseignes. Ainsi, sur le secteur de la mode enfantine, Orchestra a séduit plus d’1,5 million  d’adhérents avec sa carte de fidélité.

Le marché de la mode

En recul depuis plusieurs années en France, le marché de l’habillement concentre de nombreuses difficultés, notamment pour les magasins indépendants. Toutefois, quelques chaînes ne sont pas épargnées comme le Groupe Vivarte (marques Caroll, Kookaï, Chevignon, Naf Naf, André, Minelli…), Tati qui a été placé en redressement judiciaire ou encore Mim qui a été placé en liquidation judiciaire en avril dernier. Même à l’étranger, certaines marques sont inquiétées. Ainsi, American Apparel a été déclarée en faillite. Plusieurs explications à cette mauvaise forme : l’arbitrage des ménages, les aléas de la météo et la concurrence d’Internet.

Selon l’INSEE, l’Hexagone comptait, à  fin 2014, quelque 40 000 boutiques dédiées au prêt-à-porter femme, homme et enfant, implantées principalement au sein des grosses agglomérations françaises comme Paris, Lyon, Marseille ou encore Bordeaux. Ainsi, 67% des points de vente sont situés au cœur des villes et ont réalisé, en 2014, en moyenne 408 000 euros de chiffre d’affaires chacun (source INSEE). La majorité de ces magasins sont des indépendants multimarques (58%), les magasins développés en commission-affiliation et franchise représentant 37% des commerces de mode. A noter, seuls 3% des points de vente de prêt-à-porter sont des indépendants monomarques.

Sur le marché du prêt-à-porter, ce sont les chaînes succursalistes, à l’instar d’H&M, Zara ou Primark qui dominent le secteur. En franchise et commission-affiliation, des enseignes se distinguent comme Esprit, Orchestra, Jennyfer ou encore Karl Marc John avec une offre ciblée et des collections particulièrement bien segmentées.

Les meilleures franchises en prêt à porter 

Les réseaux qui choisissent d’essaimer sur le territoire national optent fréquemment pour des contrats de commission-affiliation, plutôt qu’en franchise mode. Cette formule permet au commissionnaire-affilié de ne pas avoir à financer son stock, ni de le gérer. Il touche une commission sur les ventes, de l’ordre de 40 à 45% selon les enseignes. Le réseau reste donc propriétaire de sa marchandise. C’est un modèle cependant assez proche de la franchise choisie par exemple par l’enseigne Esprit.

Le choix est vaste dès lors que l’on souhaite s’implanter en franchise sur le secteur du prêt-à-porter. Ainsi, on trouve des marques pour la femme mûre, avec des enseignes telles que Christine Laure, Patrice Bréal, Antonelle… Certains réseaux s’intéressent à une cible plus jeune comme Jennyfer qui vise les jeunes-filles de 15 à 25 ans, ou encore Karl Marc John, Cop Copine, La Fée Maraboutée. Les segments de l’enfant et de l’homme ne sont pas en reste avec des enseignes très célèbres comme Petit Bateau, Orchestra, Aigle, Célio, Devred ou encore Gant.

Les démarches pour ouvrir une boutique de vêtement en franchise

Les réseaux de franchise positionnées sur le secteur du prêt-à-porter souhaitent avant tout travailler avec des personnes ayant déjà piloté un commerce, et mieux, étant déjà franchisés sur le même secteur d’activité avec une autre enseigne, ou sur un autre domaine d’activité. Les candidats à la franchise recherchés doivent donc avoir une certaine expérience, mais aussi être bien implantés localement pour maîtriser les spécificités de leur zone de chalandise. Ces derniers doivent idéalement pouvoir proposer un commerce, même si les réseaux possèdent des personnes dédiées à l’immobilier commercial chargées de chasser les meilleurs emplacements. Pour ouvrir sa franchise de prêt-à-porter, il faut être prêt à réaliser un investissement relativement conséquent car les emplacements coûtent chers, que ce soit en centre commercial ou en centre-ville. Il faut donc prévoir une enveloppe globale d’au minimum 60 000 euros, sans pas de porte.

Comparer les différentes enseignes            

Il est important de se lancer avec un réseau pérenne et bénéficiant d’un vrai savoir-faire en matière de design et de sourcing des matières. Ce n’est qu’en rencontrant différents franchiseurs que vous pourrez vous faire une idée précise de leur offre et de leur véritable positionnement sur le marché du prêt-à-porter. Pour entrer en contact avec les acteurs du marché du prêt-à-porter, vous pouvez vous rendre sur des salons professionnels. Il en existe de nombreux dédiés à la mode comme Who’s Next. A l’occasion du salon Franchise Expo Paris, vous pourrez également rencontrer de nombreuses enseignes ayant choisi la commission-affiliation ou la franchise pour se développer. Les sites de mises en relation comme l’Observatoire de la franchise peuvent également être utiles. Ils ont vocation à présenter l’ensemble des réseaux de franchise et mettent également en avant les nouveaux concepts et les dernières tendances.

Contacter les franchisés

Lorsque vous signer un DIP (Document d’information précontractuel), le franchiseur est tenu de vous donner les coordonnées des membres de son réseau. N’hésitez pas à contacter les franchisés déjà installés pour avoir leur retour d’expérience et pour vous faire une idée de leur activité.

Les profils recherchés par les enseignes de mode

On l’a vu plus haut, il est souhaitable de bien s’y connaître en commerce pour séduire les réseaux de prêt-à-porter. Ces derniers préfèrent en effet travailler avec des personnes ayant une expérience dans l’univers du textile et de la franchise. Toutefois, certaines enseignes sont ouvertes à des profils plus divers. Assurez-vous dans ce cas qu’elles apportent la formation nécessaire à l’exercice du métier.

Rentabilité d’une boutique de prêt à porter

La rentabilité d’une boutique de prêt-à-porter dépend de l’implication du franchisé et de ses vendeurs mais également de l’emplacement et de son coût. Globalement, les réseaux de prêt-à-porter déclarent des chiffres d’affaires variant de 150 à 500 000 euros par an. Ce chiffre dépend bien entendu de la taille du point de vente et de la capacité du franchisé à fidéliser sa clientèle et à faire tourner ses collections.

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