Franchise Restauration
Le marché de la restauration
La restauration est une valeur sûre en France. Ce sont d’ailleurs près de 330 000 établissements qui sont spécialisés dans ce secteur d’activité. Même si les chaînes de restauration bénéficient d’une excellente visibilité auprès des consommateurs, le marché national est encore dominé par les indépendants du secteur. Cependant les chaînes – qui se développent en franchise et/ou en succursales – gagnent chaque année des parts de marché et multiplient leurs adresses. A l’origine surtout implantées dans les plus grandes métropoles ou agglomérations, elles se lancent désormais à la conquête des villes de taille plus moyenne, pour compléter leur maillage national.
Rentabilité d’une franchise de restauration
La rentabilité d’une affaire de restauration est complexe à calculer car elle repose sur trois piliers principaux : le prix du local (ou du foncier au sens large), le coût matières (d’où l’intérêt de bien négocier en amont avec les fournisseurs). Dernier point : la masse salariale. Il faut être précis et bien respecter les ratios conseillés par le franchiseur. Même si la tête de réseau ne fournit qu’un cadre, le franchisé a tout intérêt à respecter les « best practices » de son franchiseur.
L’emplacement est bien souvent le nerf de la guerre en restauration. Cependant, il faut rester pragmatique et bien prendre le temps de sélectionner un local qui permette un retour sur investissement sur 3 à 5 ans en moyenne. Il ne faut pas ainsi être obnubilé par la recherche d’un emplacement numéro 1, si le concept ne le justifie pas pleinement.
Quel est le prix d’une franchise ?
Dans le secteur de la restauration, le coût de lancement est très variable. Cela peut aller de 50 000 euros pour un concept de restauration rapide très orienté vente à emporter à 1 M€, voire plus pour un concept de restauration de 300 à 500 m², avec service à table. Bien avoir l’esprit que les niveaux d’investissement communiqués par les enseignes ne comprennent pas le coût du foncier. Dans le cadre d’une construction ou d’un rachat de fonds de commerce, les prix peuvent s’envoler. Mais là encore, c’est la force d’un réseau de franchise de pouvoir communiquer à ses membres les coûts moyens à prévoir pour ce poste.
Quels sont les coûts à prévoir ?
En dehors de l’exploitation à proprement parler, le franchisé devra s’attendre à payer une redevance fixe sur son chiffre d’affaires, pour la redevance enseigne (très souvent de 5% du CA HT) mais aussi pour la redevance de communication (locale ou nationale, parfois appelée redevance de publicité). Cela a un coût mais en participant à l’effort du réseau, le franchisé se fera plus vite connaître dans son zone de chalandise.
Comment ouvrir une franchise en restauration ?
Pour une personne intéressée par le secteur de la restauration, les opportunités ne manquent pas. Début 2017, la Fédération française de la franchise (FFF) recensait ainsi près de 300 réseaux en phase de recherche active de candidats à la franchise, soit environ 200 sur le seul segment de la restauration rapide (parfois dénommé consommation alimentaire hors domicile par certains experts du secteur) et près de 100 enseignes proposant le service à table. Pour un total de 6600 franchisés en France.
Il ne faut pas ainsi hésiter à comparer l’offre produits entre les enseignes mais aussi les niveaux d’apport personnel exigés par chacun. Cela permet ainsi de faire un premier filtre, avant de pouvoir contacter les réseaux via les sites spécialisés dans le recrutement de franchisés ou lors de rencontre à face sur des salons comme Franchise Expo Paris ou pendant des réunions d’information organisées par l’enseigne.
Profils recherchés par les franchises de restauration
Pas besoin d’être issu du secteur pour réussir à monter son affaire en franchise de restauration. D’une manière générale, les réseaux recherchent plutôt des profils de candidats qui ne sont pas issus de ce secteur d’activité. Sont privilégiés les profils d’anciens managers, d’ex cadres de la distribution et plus globalement des personnes ayant géré des équipes et des centres de profits.
Certains réseaux complètent cette stratégie, en tentant de séduire des indépendants du secteur et leur proposant de transformer leurs établissements ou brasseries en unités franchisées. Cette stratégie de conversion de points de vente existants est parfois une option intéressante pour s’implanter dans une ville où les locaux et emplacements disponibles sont assez rares.
Les différents types de contrats proposés en restauration ?
En restauration (rapide ou à service à table), la plupart des réseaux proposent un contrat de franchise, d’une durée moyenne comprise entre 5 et 7 ans. En dessous de 5 ans, il semble difficile de pouvoir amortir les investissements de départs. A l’inverse, des concepts plus capitalistiques comme Steak’n Shake (300 000 € d’apport personnel au minimum), proposent des contrats de 20 ans.
Devant la difficulté à trouver des porteurs disposant des niveaux d’apport personnels suffisants, certains concepts comme Au Bureau se mettent à la location gérance pour pallier à ce problème.
Les différents secteurs d’activité
La restauration est très diversifiée et investit sans cesse de nouveau segments. Même si le burger, les sandwicheries, le service à table (avec les grills, les concepts de restauration thématique) continuent de peser lourd en nombre d’unités, de nouveaux concepts se lancent sans cesse sur de nouveaux marchés, plus orientés fast casual et « healthy, bio ou vegan ».
Selon le cabinet Gira Conseil, « les comportements des consommateurs continuent d’évoluer, entre les nouveaux régimes alimentaires, l’adaptation de l’offre aux temps de consommation, la spécialisation et l’arrivée en masse des millenials, qui ont des attentes toujours plus poussées sur la digitalisation ». Il est donc possible de trouver des relais de croissance pour augmenter son C.A., notamment en adaptant son concept aux différents emplacements et zones de flux, afin de proposer une offre adéquate là où se trouve le consommateur au moment où il se trouve.
Voici le seul résultat